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En 1986
nait la BMW M3 sous sa forme
E30. Doté d'un
moteur 4 cylindres de 2302 cm3 16 soupapes et injection la M3 développe à
l'époque 200 chevaux et 230 Nm à 4750 tr/min. Ce qui était énorme puisque
les voitures sportives "communes" de l'époque possédaient entre 80 et 120
chevaux. Ses pneus étaient des 205/55/15. La caisse était celle des séries
3 E30 mais la carrosserie était modifiée : ailes élargies, aileron bien
visible, bas de caisse et boucliers spécifique. Tout était remanié aussi
pour une tenue de route optimale. La M3 pouvait rivaliser avec la Porsche
911 (de l'époque) pour un prix bien inférieur. La M3
entrait dans la légende.

La M3 E30 aura eu 3 évolutions : l'Evo 1 en 1987 réservée à l'Allemagne
(allégée et entrées d'air remplaçant les antibrouillards avant), l'Evo 2
en 1988 (becquet réglable, 220 chevaux, pneus en 225/45/16), et l'Evo 3 en
1989 (moteur 2467 cm3 doté de 238 ch., sièges baquet avec harnais, lame
bouclier réglable).
Une M3 E30 en bon état atteint les 20.000 à 30.000 euros en 2010.
En décembre 1992, apparait la version
E36 de la M3
avec un moteur 6 cylindres en ligne de 2990 cm3 atmo (pas de turbo donc)
développant 286 chevaux et 32,6 Mkg
de couple. Une fois de plus, BMW sort un
moteur au dessus du lot pour l'époque. Il est à noter que les M3 sorties
avant le 1er Janvier 1994 n'ont pas l'obligation de posséder un catalyseur
et n'ont pas les mêmes obligations de pollution lors du contrôle
technique. Les M3 de 1993 peuvent donc passer à une ligne plus sportive et
passer aisément de 286 à presque 300 chevaux
environ. Ce 6 cylindres est doté du systèmes Vanos à l'admission qui
optimise la puissance en montée de régime. La sonorité et la puissance de
ce moteur ont depuis longtemps fait la réputation de la M3 E36. Toujours
pour un prix bien inférieur à une Porsche ou une Ferrari, BMW a réussi à
proposer un véhicule hyper sportif digne d'une véritable GT. La M3 E36
rivalise avec les Ferrari Testarossa, Ferrari 348, ou les Porsche 911 Carrera (des
années 90, restons à la même époque !). Ceci a contribué à maintenir et
même amplifier la légende de la M3.

La M3 E36
a été ensuite déclinée en 2 autres versions : La M3 GT en 1995 dotée de
295 chevaux, d'un aileron et de jantes spécifiques; puis il y eu la
M3 3,2 litres de 321 chevaux et 35,7 Mkg de couple avec boite de vitesse à
6 rapports. Globalement, ces 3 versions ont des performances assez
proches. Le couple supplémentaire présent dans la 3.2L à bas régime donne
une impression de montée en régime linéaire tandis que sur la 3.0L la
montée en puissance est plus brutale en sensations. LE 0 à 100 Km/h est
donné à 5,7 secondes pour la 3.0L et 5,5 secondes pour la 3.2L. Les 3
versions de M3 sont limitées électroniquement à 250 Km/h, mais leur
vitesse maxi réelle approche les 270 km/h.

La M3 sortira ensuite en version E46 en 2001 avec 343 chevaux toujours en
3.2L, mettant 5,2 seconde au 0 à 100 Km/h. Puis la M3 sortira en version
E92 en 2007 avec 420 chevaux et un 0 à 100 en 4,8 secondes. BMW a réussi à
maintenir toutes les générations de M3 dans la catégorie GT, celle des
Porsche et Ferrari.

Pour l'auteur de ce site, la M3 E36 reste la plus attirante ... mais cela
ne tient qu'à son vécu ... il a eu 18 ans en 1991, son permis auto, ... et
en 1993 il a vu la M3 E36 neuve apparaitre sur les plateaux de super
sportives. Un rêve qui n'a pu devenir accessible qu'en 2010 puisque son
prix est passé de 50.000 à 10.000 euros en 17 ans. Ce prix ne va par
contre plus baisser, il risque fort de stagner voir d'augmenter comme bon
nombre de véhicule de collection.

L'Histoire de BMW

Bayerische Motoren Werke AG Prononciation du titre dans sa
version originale ou BMW (en français : « Manufacture bavaroise de moteurs
») est une société industrielle allemande constructrice d'automobiles et
de motos, après avoir été un grand constructeur de moteurs d'avions.
L'entreprise a été fondée en 1916 par Gustav Otto et Karl Friedrich Rapp.
BMW est née de la fusion, le 7 mars 1916[1], de deux
entreprises de mécanique de Munich, la Bayerische Flugzeugwerke et Otto-Werke.
Elle était à l'origine un fabricant de moteurs d'avion. C'est ce que
rappelle l'emblème de la marque : une hélice en mouvement sur fond des
couleurs de la Bavière : bleu et blanc.
C'est du moins la version officielle. La vérité est autre. Lorsque
l'entreprise devient la Bayerische Motoren Werke, en 1917, ses dirigeants
décident d'utiliser les couleurs de la Bavière. Toutefois, pour ménager
les susceptibilités de la monarchie, très centralisatrice à l'époque
(l'Allemagne n'étant unie que depuis 1871, pas question de raviver les
tendances régionalistes), les couleurs bavaroises sont inversées, le bleu
passant avant le blanc. Ce n'est que plus tard que le lien sera fait avec
les moteurs d'avions, le service marketing y voyant bien des avantages.
Avec le temps, la légende a perduré.
À la suite de la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre
mondiale, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs
pour son pays, et l'entreprise fut donc forcée de se reconvertir.
Elle se diversifia et produisit des moteurs pour motocyclettes (1922, avec
un bicylindre à plat dessiné par Max Friz), camions et voitures.
La production de motos prit de l'importance, avec un investissement
important dans la compétition. En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h,
pilotée par Ernst Henne.
En dehors d'un record d'altitude clandestin en 1920 (9 760 mètres), la
production de moteurs d'avions reprit dans les années 1930, d'abord avec
la fabrication sous licence de moteurs Pratt & Whitney, puis avec le
moteur radial BMW 801 qui équipa le Focke-Wulf Fw 190. En 1939, il équipe
le Junker 52. En 1944, BMW met au point le premier turboréacteur au monde.
En 1928, BMW rachète les usines Dixi, constructeur allemand situé à
Eisenach et se lance dans l'assemblage de la minuscule Austin Seven
anglaise dont Dixi avait obtenu les droits. C'est ainsi que naît en 1929
la 3/15 PS. Elle gagne la coupe des Alpes de 1929.
En 1930, sort un modèle nommé Wartburg, de 748 cm³.
En 1933 sortent la 303, équipée d'un 6 cylindres de 1 773 cm³ et la 315 de
1 490 cm³.
Les activités motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en
1938, et que le record de vitesse passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle
R75 avec side-car équipera l'armée.
Durant la Seconde Guerre mondiale, BMW a eu amplement recours au travail
forcé, notamment pour la fabrication des moteurs pour avions dans le camp
d'Allach près de Munich. BMW admet avoir utilisé entre 25 000 et 30 000
prisonniers dont le salaire ridicule était reversé au trésor SS. La
section allemande de Ford, Fordwerke, aurait recouru aux mêmes pratiques
avant sa systématisation par le gouvernement nazi.
En 1945, l'usine de Munich était presque totalement
détruite et l'usine d'Eisenach était occupée par les Soviétiques. Ceux-ci
vandalisèrent les usines et s'emparèrent de la toute nouvelle technologie
de BMW. La société dut se reconvertir dans la production de bicyclettes et
d'équipements ménagers et électro-ménagers.
En 1952, l'entreprise d'Eisenach fut nationalisée.
Jusqu'à cette période, l'usine de Munich n'avait encore jamais fabriqué de
voitures. En 1952, la production d'automobiles démarra avec des modèles
faisant pâle figure à côté de leur concurrent direct, Mercedes-Benz.
À cette époque, BMW fabriquera aussi bien un 8 cylindres (la 502) que l'Isetta
sous licence ISO Rivolta (200 000 exemplaires vendus).
La reprise en main de la gestion de la société par Herbert Quandt, qui
devint un des principaux actionnaires, réorienta radicalement la stratégie
de l'entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proche de la
demande existante. Il fit table rase de la hiérarchie préexistante dans
l'entreprise et institua un régime méritocratique dans la culture de
l'entreprise, ce qui lui permit de connaître un essor sans précédent.
La BMW 1500 fut lancée au Salon mécanique de 1961 à Francfort, qui tourna
une page dans l'histoire de BMW, libérée de son passé.
Puis, elle fabriqua des véhicules : motos et voitures. Ces dernières
firent gagner à la marque sa notoriété lors de confrontations sportives.
* En 1994 sous l'ère Bernd Pischetsrieder, la société prend le contrôle du
Groupe Rover, mais six ans après, Rover continuait à faire des pertes
colossales et BMW cède Rover et Morris Garage (MG) aux quatre industriels
britanniques, les Phoenix Partners. En 2007, BMW Group vend les droits
d'utilisation de la marque Rover au groupe Ford, afin que celui-ci puisse
garantir la protection commerciale de Land Rover qui lui appartenait.
* En 1998, BMW rachète le fabricant d'automobiles de luxe Rolls-Royce, qui
lance en janvier 2003 son premier modèle en tant que filiale de BMW, la
Rolls-Royce Phantom.
* En 2000, BMW vend Land Rover au constructeur automobile américain Ford
Motor Company mais conserve la marque Mini.
* Depuis 2001, BMW vend une toute nouvelle version de la Mini.
Les modèles d'automobiles BMW
Les modèles de la marque furent identifiés par un nombre de
trois chiffres, le premier correspondant à la catégorie de véhicule, les
deux autres à la cylindrée du moteur (sauf exceptions) suivi d'une lettre
indiquant le carburant utilisé ou le type de transmission. Les séries
principales actuelles sont :
* BMW Série 1 : berline compacte, disponible en 3 ou 5 portes, en coupé,
et en cabriolet.
* BMW Série 3 : berline familiale, également disponible en break, coupé et
coupé-cabriolet.
* BMW Série 5 : berline routière, également disponible en break.
* BMW Série 5 Gran Turismo : berline routière ou PAS (Progressive Activity
Sedan).
* BMW Série 6 : coupé ou cabriolet Grand Tourisme.
* BMW Série 7 : berline de prestige, haut de gamme.
* BMW Série 8 : coupé Grand Tourisme.
* BMW X1 : SUV (Sport Utility Vehicle) entrée de gamme.
* BMW X3 : SUV (Sport Utility Vehicle) haut de gamme.
* BMW X5 : Véhicule d'Activités Sportives VAS (Sports Activity Vehicle).
* BMW X6 : Coupé d'Activités Sportives ou SAC (Sports Activity Coupé).
* BMW M : véhicules sportifs et haut de gamme déclinée sur les Série 3, 5,
6, Z3, Z4, X5, X6 à travers les M3, M5, M6, Z3 M, Z4 M, X5 M et X6 M
* BMW série Z : coupés et/ou roadsters : Z1, Z3, Z4, Z8.
Les deux derniers chiffres représentant (souvent, mais pas
toujours) la cylindrée, par exemple :
* 320 = série 3 2,0 litres
* 740 = série 7 4,0 litres
* 330 = série 3 3,0 litres
Cependant, BMW ayant pour certains modèles des moteurs de
même cylindrée mais de puissance différente, ce schéma n'est pas toujours
respecté, ainsi pour la série 1 :
* 116d = série 1 2,0 litres, puissance 116 ch
* 118d = série 1 2,0 litres, puissance 143 ch
* 120d = série 1 2,0 litres, puissance 177 ch
* 123d = série 1 2,0 litres, puissance 204 ch
ou encore :
* 335i = série 3 3,0 litres, (biturbo) puissance 306 ch [E92]
* 745i = série 7 3,5 litres + turbo, puissance 252 ch [E23]
Les modèles à 4 roues motrices sont désignés par la lettre
x, par exemple : 330xi. Les coupés sont désignés par la lettre c, par
exemple : 650ci (le coupé série 3 a abandonné le 'c'). Depuis 2009, BMW
utilise l'apellation sDrive pour ses véhicules à propulsion (roues
arrières motrices) et xDrive pour ses véhicules à transmission intégrale
4x4.
Le carburant de prédilection de la marque fut d'abord l'essence.
Actuellement, pour ces modèles, un « i » en fin signifie, « à injection »
(ex. : 330i). Lorsqu'un « d » vient s'adjoindre à la fin du nombre du
modèle, c'est qu'il s'agit d'un modèle à moteur diesel (ex. : 330d).
Toutefois, il y a eu quelques variantes au cours de l'histoire. Les
modèles diesels furent aussi désignés par « td » ou « tds » (ex. : 524 td
ou 725 tds). Pour les modèles à essence, l'après choc pétrolier a fait
apparaître des versions dites « économiques » aujourd'hui disparues et
affublées d'un « e » (ex. : 525 e). La désignation « tii » a aussi existé
(la 2002 tii des années 1970).
Depuis 1990, BMW a beaucoup travaillé sur la réduction des émissions de
CO2 de ses véhicules. La consommation moyenne de ses berlines a été
diminuée de presque 30 %. Aujourd'hui, à peu près une BMW sur deux vendue
en Europe émet moins de 140 grammes de CO2 par kilomètre[1]. BMW vient de
franchir une nouvelle étape avec les mesures Efficient Dynamics qui
consistent en des solutions visant à réduire la consommation et les
émissions des véhicules (pneus à faible frottement, indicateur de
changement de vitesse pour changer de vitesse au moment opportun,
rechargement de la batterie lors des phases de freinage et le moins
possible en roulant...).
BMW est une marque aussi innovatrice en termes de concept-car. L'exemple
du concept GINA Light Visionary (GINA pour Geometry and Functions In N
Adaptions) révélé le 9 mai 2008 est symbolique. Il a remis en question la
vision dont le monde automobile se fait des véhicules modernes. La
modification de la géométrie d'un véhicule pourrait permettre de grande
économies en termes de consommations tout comme elles seraient encore
réduites par le faible poids que pèserait une carrosserie en fibre
extensible. Il s'agissait d'un concept donc d'une idée pour faire réagir,
et non pas d'un réel projet.
Autre concept-car, le BMW Concept CS, ayant lui pour but de montrer le
futur de la marque en termes d'esthétique et de design.
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